Source for contemporary Amplificatio exercise: extract from a passage of Anonymous early thirteenth century ‘Chanson de Geste’ in langue d’oc relating the Albigensian Crusade, La Canso de la Crosada [See English translation below].
And I have heard it said that it must come to pass, IF, by killing and unleashing torrents of blood...
IF By bombing and massacring Women and children With Shaheed drones and Khinsal hypersonic missiles Massive Ordinance Penetrators And other Bunker busters Demolishing from the skies In a cowardly and anonymous fashion Thousands of kilometres away (Per donas aucirre e per efans delir) Over vast territories closely monitored by satellite Whole neighbourhoods viable places to live Schools hospitals gardens crowded streets Markets teeming with life and laughter Places of worship and community culture All the old life of yore Individuals birds pets Young people and old grand-parents whole families Second-hand cars paid for on monthly credit Forever buried under the dust and broken concrete Houses blocks of flats Years spent getting up early and working hard To live with dignity to bring up kids By tightening our belts to pay for their education Replacing travelling and eating out with PlayStations And television By practising prayer and fasting By banning the wearing of shoes on vacation (Per baros destruire e per Paratge aunir)
Extrait du chantier en cours d’un projet de traduction De la ‘Canso de la Crosada’ (Chanson de la Croisade) AUTEUR : L’Anonyme de Toulouse (Troubadour non-identifié XIII° siècle) Texte de référence fondamentale pour la création du spectacle sériel Crozada d’Uei Edition : MARTIN-CHABOT, Eugène (1931-1961). La chanson de la croisade albigeoise, Paris, Les Belles Lettres, vol. II, pp. 37-77 Traduction en cours Patrick Hutchinson Tous droits réservés
...Revenons-en au comte : il s’en est allé faidit, Par terre et sur mer, il a trop été meurtri ; Quoiqu’il puisse en être, Dieu et le Saint Esprit Ont fait, par miracle, qu’il s’en soit sorti ; Le voilà avec son fils, et peu de compagnie, Dans Rome, tous les deux de se retrouver ravis. L’un dit à l’autre que Dieu est leur seul ami. Avec eux le comte de Foix, parleur aguerri, Arnaud de Villemur, au courage bien garni, Pierre-Raimond de Rabastens, sage et hardi, Et beaucoup d’autres, bien remontés, enhardis A défendre le droit, si on les contredit, Car la Curie est noire de monde.
Du Seigneur Apôtre, homme de Dieu, un vrai, La Cour est pleine, et tel boucan s’y fait, Car on tient Concile, avec mille et un délégués Des prélats de l’Eglise ; y sont convoqués Cardinaux et Evêques et Prieurs et Abbés Et comtes et vicomtes, de nombreuses contrées. Le comte Raimond et son fils beau à souhait De l’Angleterre venant en serviteur grimé, Sans nulle suite, sauf un ami bien trié, Traverse toute la France au milieu des dangers, Pour débarquer à Rome, summum du sacré. Le Pape dit qu’absolution lui soit accordée, Car jamais ne naquît jeune homme mieux né, Plus adroit, plus vif, aux traits mieux dessinés ; Du meilleur lignage qui fut ou a été, De France, d’Angleterre, d’antique lignée. Et voilà le comte de Foix, brave et distingué, Qui, face au Pape, s’agenouille pour insister Que les terres de ses aïeux lui soient restaurées. Le Pape regarde l’enfant, aux traits distingués, Et il sait son lignage, et par quels procédés L’Eglise et le Clergé l’ont de tout dépossédé : De pitié, de douleur il est vite accablé, Et soupire et pleure, avec le cœur déchiré. Mais ici ne se trouve droit, ni foi, ni pitié. Car voici que le Pape, très savant et rusé, Devant toute la Cour, et les barons invités, Montre, par l’Ecriture et en des mots bien affutés Que le comte de Toulouse n’est plus exposé A ce qu’on l’accable, ni à être dépouillé, Le disant bon croyant en ses dires et ses faits. Mais à cause d’un accord entre eux en secret Et contraint par les prelats dont il sait l’inamitié, Il saisit toutefois sa terre, s’en attribuant l’autorité, Puis refile à Montfort la charge de la garder, Tout en lui en retranchant la pleine propriété. Ce dont le comte n’a pas le cœur bien léger Car qui perd sa terre dans l’angoisse doit errer; Alors, devant le Pape, suivant l’ordre arrêté, Le comte de Foix, aux arguments bien tournés, Commença à parler...
«Tout ce qui est soumis au contact de la force est avili, quel que soit le contact. Frapper ou être frappé, c’est une seule et même souillure. Le froid de l’acier est pareillement mortel à la poignée et à la pointe. ....Toutes choses en ce monde sont exposées au contact de la force, sans aucune exception, sinon celle de l’amour ».
Simone WEIL, L’inspiration Occitanienne
(Moi, Bermond de Sommières…)
Me voici à nouveau au soleil d’hiver Qui recommence la carrière de sa jeunesse Dans les éblouissantes prémices de l’année, Au pied de la Tour Bermonde, Entre deux époques, Entre deux vies, Entre deux hypothèques, Entre deux dames, Entre trois pays, Entre deux années,
Qui grelottes un peu et m’appuies En chancelant sous les coups bas Contre de vieux murs oubliés, Contre un rêve de dissidence défait Seulement dans les années quarante Du siècle treizième, avec la soumission De Pierre-Bermond, mon aîné, Seigneur d’Anduze, Satrape de Sauve, Défenseur à ses heures De la Lex Wisigothorum, Semence d’Arien, de cathare Et d’une lignée qui refusa déjà La chasse aux Juifs, la conversion de Récarède, L’imposition du rite de Rome à Tolède (Dixit Sidoine Apollinaire) Cinq ou six siècles plus tôt, Et pris fort mal les ingérences De Charles Martel, Maire d’Austrasie - Pierre-Bermond VII de Sauve-Anduze, Allant à Canossa en Avignon, Le cousin du comte de Toulouse, Le beau-frère du Plantagenêt, Le dernier appui des Trencavel, Ce dont personne ne se souvient.