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Tomier e-n Palaizi: Esdemessa…
En chantant je vais
Faire un Esclandre
Car le temps vient et va
Et les promesses se font attendre,
Et une grande détresse,
Dieu l'a vite balayée.
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours.
Puissant secours aurons,
En Dieu mets ma foi,
Et ainsi gagnerons
Contre ceux de France ;
Ost qui ne craint Dieu
Subit tôt sa vengeance.
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours.
Pour les Aragonais,
J'ai perdu ma peine
Et mon sirventès,
Comme en Catalogne ;
Le roi encore jeune
N'est piqué par personne.
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours.
Et si le grand Frédéric
Qui est roi d'Allemagne
Supporte que Louis
Son Empire enfreigne,
Lui fera triste mine
Le roi d'Outre-Bretagne.
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours.
Au sépulcre ont ravi
Secours et vaillance,
Ceux qui volent la Croix,
Et c'est vraie hérésie.
Les faux absous niais
Ne verront guère Argence.
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours.
Les Évêques sournois
Ne les pressent guère,
Si le saint Vase se perd
Où notre Père à tous priait
Et vivait au désert ;
On aime mieux Beaucaire.
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours.
Et notre Cardinal
Commerce et séjourne
Dans les meilleurs logis
- Que Dieu l'en abatte ! -
Mais ne se préoccupe guère
De la perte de Damiette.
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours.
D'Avignon il me semble
Connaître la fermeté
Et voir se renforcer
La parfaite prouesse
Et progresser les affaires;
Mal en ait l'adversaire !
Soyons assurés, Seigneurs,
Et fermes en puissant secours